Pouvez-vous nous présenter votre entreprise (historique, activité, principaux clients…) ?
Hugo ROSATI : Dauphiné Isolation est une PME familiale créée en 1987 à Montélimar par Frédéric ROSATI.
Spécialisée à l’origine dans la projection d’isolant, la société se diversifie en 1995 dans le désamiantage.
A cette époque, en tant que précurseur dans le retrait de l’amiante nous avons développé nos propres process et matériels pour répondre aux exigences de ce nouveau métier. En 2000, le groupe Dauphiné Isolation créé deux unités distinctes : DI Projection, leader français de l’isolation avec la pose et fabrication de produits coupe-feu notamment et DI Environnement, leader du retrait de l’amiante en France et acteur notable dans la dépollution, le démantèlement et la déconstruction.
DI Environnement effectue ces prestations dans le secteur du bâtiment, de l’industrie (avec le développement du nucléaire notamment), du démantèlement et, d’une manière générale, tout autre secteur où une intervention en milieu à risques est nécessaire.
Nos références comprennent aussi bien des interventions ponctuelles que des chantiers de de plusieurs années avec des dizaines d’opérateurs et différents corps d’état à gérer.
Avec les agences de Paris, Lyon, Marseille et Montélimar pour le siège, ainsi que les filiales EAS à Bordeaux et HEO à Nantes, nous pouvons proposer une offre locale sur le tout le territoire Français. Nous sommes également présents dans territoires d’outre-mer, avec une filiale à Tahiti notamment, ainsi qu’à l’international sur des missions spécifiques (chantiers d’envergure, fourniture de matériel, assistance à maîtrise d’ouvrage, formation, etc.) et avec des implantations comme les sociétés DI Côte d’Ivoire, DI Algérie et DI Gabon».
Quels sont les principaux enjeux de l’amiante aujourd’hui ?
Hugo ROSATI : Le désamiantage est un métier jeune, en France comme dans la plupart des pays développés, avec des contraintes spécifiques, voire uniques, évoluant de concert avec le cadre réglementaire (tant au niveau du législateur que des normes et référentiels).
Si l’on devait définir brièvement le métier aujourd’hui le désamiantage c’est le retrait d’amiante en zone confinée, ou tout du moins dans un périmètre défini et contrôlé, avec utilisation d’EPI, d’EPC et d’outils spécifiques, par un personnel suivi et formé.
Aussi, la récente et profonde modification du cadre réglementaire découlant notamment du décret 2012-639 du 4 mai 2012 et des arrêtés correspondants, soit ceux du 8 avril et du 7 mars 2013, relatifs au choix des EPI et EPC incite l’entrepreneur à évaluer lui-même des niveaux d’empoussièrement (caractérisés par un couple matériaux/outil appelés processus), lesquels sont déterminants des protections des salariés et de l’environnement à mettre en place, en coordination avec le remarquable travail des organismes de certification et des organismes de prévention.
Autrement dit, aujourd’hui, il est de notre responsabilité en tant qu’entreprise certifiée, de par notre technicité, nos moyens et notre compétence, d’étudier, vérifier et confirmer des processus qui sont indispensable à l’appréciation du risque amiante.
Aussi, parallèlement, et au-delà de ces éléments, le métier comprend une étude et une administration de chantier spécifique, avec notamment de manière non exhaustive le PRAM, le suivi des déchets, un suivi métrologique (analyses) initial, final et permanent, et nombres de procédures de contrôles, internes comme externes.
Comment le secteur devrait/pourrait évoluer dans les prochaines années ?
Hugo ROSATI : D’un point de vue général le marché du désamiantage est sur une tendance fortement positive grâce à un volume important de rénovation et de démolition qui s’opèrent avec des donneurs d’ordres de plus en plus sensibilisés au risque amiante et aux moyens à mettre en œuvre. Aussi, c’est toute la filière qui se professionnalise, notamment par le biais du travail mené entre notre syndicat et les organismes de prévention de manière à relever le niveau d’exigence et les contrôles s’y afférents.
Ce fut le cas plus particulièrement pour les laboratoires d’analyses et ce le sera vraisemblablement pour les diagnostiqueurs avec des qualifications à plusieurs niveaux. Dans ce contexte, nous continuons à investir dans l’humain et dans les moyens pour nous aussi continuer d’évoluer et proposer de nouveaux modes opératoires, de nouvelles techniques plus sures et plus efficientes. Cela passe notamment par la mécanisation du retrait que nous opérons systématiquement sur les chantiers d’ampleurs, avec notre matériel d’aérogommage notamment mais aussi avec des outils robotisés qui se déploient sur de plus en plus d’opérations.
Vous êtes partenaire du Tour de France de l’Amiante. Quelles en sont les raisons ?
Hugo ROSATI : Nous pensons que le Tour de France de l’Amiante est un événement qui a du sens dans la mesure où il rassemble tous les acteurs de la filière amiante, y compris les donneurs d’ordres dans un cadre intéressant notamment avec les présentations et les tours de tables qui s’y déroulent. Aussi DI Environnement était déjà présent l’année passée, sur le thème du retrait de l’amiante dans le monde et le savoir-faire de notre société en la matière, et nous avons à cœur de perpétuer notre présence sur le Tour avec cette année la présentation d’un chantier se déroulant sur un site pétrochimique en activité.
Quelles sont vos dernières et prochaines actualités ?
Hugo ROSATI : 2017 est pour nous une année qui sera marquée par la réalisation de nombreux chantiers en zone radiologique et par des opérations d’envergure où DI Environnement sera mandataire de déconstruction et de démantèlement. En ce sens, nous cherchons actuellement 40 collaborateurs pour continuer notre développement.
Sur le plan international nous étions dernièrement à POLLUTEC Alger, sur un territoire où nous sommes déjà implantés, et au salon AMERICANA à Montréal, cette fois ci pour développer le désamiantage au Canada et proposer notre savoir-faire à ce marché en devenir.
Source : https://www.universamiante.com/2017/04/10/interview-hugo-rosati-di-environnement/