La Préfecture a décidé, en début de semaine, d’octroyer une subvention de la Dotation d’équipement des territoires ruraux d’un peu plus d’un million d’euros pour les travaux d’aménagement en vue de la création du centre de démantèlement à Chalindrey.
Drôme – Montélimar : Le groupe montilien a été retenu pour traiter quelque 1300 voitures « Corail » désaffectées. Pour se faire, DI Environnement va créer un site dédié dans l’est de la France dans lequel une dizaine de millions d’euros sera investie. D’une durée minimale de 10 ans, ce nouveau marché lui ouvre de nouvelles perspectives de développement en regard des gisements similaires à exploiter et de la technologie employée.
En 2017, le London Stock Exchange identifiait l’entreprise montilienne DI Environnement (voir fiche d’identité dans l’encadré ci-dessous) comme faisant partie des 150 Pme-Pmi françaises les plus prometteuses. Le nouveau marché que celle-ci a signé au printemps dernier à l’issue de 4 ans de « procédures » vient confirmer les espoirs placés en elle outre-manche. Dans le cadre d’un appel d’offres, l’entreprise nationale a en effet confié à la Pme montilienne le soin de démanteler complètement pas moins de 1300 voitures « Corail » mises au rebut. Autrement dit, de déconstruire totalement les wagons en prenant soin de trier et de séparer chacun des matériaux utilisés puis de les évacuer dans des filières de recyclage spécialisées.
Des moyens inédits pour un marché hors normes
Si le groupe montilien souhaite rester discret quant à l’impact de ce méga-contrat sur son chiffre d’affaires, sa durée et les moyens mis en œuvre pour l’honorer laissent supposer qu’au travers celui-ci, DI Environnement va prendre une nouvelle dimension. A fortiori si l’on prend également en considération le fait que d’une part, il existe en France des dizaines de matériels (roulants, flottants volants, civils et militaires) amenés à connaître le même sort et que d’autre part, DI Environnement a développé des process inédits extrêmement performants qui, au moment de l’attribution du marché, lui ont permis de l’emporter et devraient donc, logiquement, lui permettre d’en remporter d’autres.
Ce chantier devrait s’étaler sur une dizaine d’années et implique – dans le cadre d’un partenariat avec la collectivité locale – la construction ex-nihilo d’un site en Haute-Marne sur la commune de Chalindrey moyennant un investissement de 10 millions d’euros. Aussi délicates que pénibles à réaliser, les complexes opérations de désamiantage se feront, elles, par grenaillage dans des cabines de très grande dimension. Et ce ne sont pas des hommes mais des robots spécialement mis au point pour ce marché qui effectueront ces tâches. Entre 300 et 400 kilos d’amiante par wagon devraient être ainsi collectés en toute sécurité puis acheminés vers un centre d’enfouissement.